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Energipole donne un second souffle à Eppeville : un projet industriel, énergétique et territorial d’envergure

Energipole Développement Eppeville, filiale du groupe Energipole, vient de franchir une étape majeure : la signature d’un compromis de vente avec Saint Louis Sucre pour l’acquisition du site emblématique de l’ancienne sucrerie d’Eppeville, dans la Somme.


Un projet de 184 hectares, pensé comme un véritable démonstrateur de la reconversion de friches industrielles en pôles énergétiques et économiques durables.

Entretien croisé avec Françoise MACQ, CEO du groupe, et Jean-Marie DEBERT, directeur général en charge du projet.

D’abord, comment est né ce projet d’Eppeville ?

Françoise MACQ :
« C’est l’histoire d’une opportunité repérée par Jean-Marie DEBERT lorsque Saint Louis Sucre cherchait à céder les terrains de la sucrerie. Très vite, il a mobilisé les parties prenantes locales – municipalité, communauté de communes, préfecture, services de l’État – et nous avons présenté un projet capable de séduire par sa solidité industrielle, énergétique et environnementale. Nous avons misé sur un projet générateur d’activité économique et donc d’emplois. C’est ce qui a fait la différence. »

Jean-Marie DEBERT :
« L’idée du « Village de l’Énergie » remonte à plus de quatre ans. J’ai imaginé un projet intégré, combinant déconstruction, reconstruction et redéveloppement énergétique. On a été retenus face à d’autres candidats, car notre proposition portait une vision. »

Que prévoit ce projet concrètement ?

Françoise MACQ :
« Nous voulons développer sur le site un véritable village énergétique. Notre savoir-faire dans la déconstruction et la dépollution a déjà été mis à contribution pour libérer les surfaces. Nous comptons y installer une centrale solaire, mais aussi attirer des industriels – notamment du secteur agroalimentaire, mais pas uniquement. L’idée est de créer des synergies autour des énergies renouvelables. »

Jean-Marie DEBERT :
« Le projet repose sur un mix énergétique ambitieux. Il intègre 40 hectares de panneaux photovoltaïques, mais aussi une colline énergétique, un travail poussé sur la gestion de l’eau, la plateforme Energipole Remédiation pour le traitement de terres, et surtout une logique d’économie circulaire. C’est un projet unique en France par sa taille et sa cohérence. »


Ce type de projet est-il une première pour Energipole ?

Françoise MACQ :
« Le groupe Energipole a participé à la reconversion de la friche Chausson via notre filiale immobilière Ojirel, et plus récemment, nous avons racheté le fonds de commerce de Gepor et nous exploitons désormais les ports de Richemont et Illange sur la Moselle, où nous développons des activités liées à la manutention et à la logistique. Le projet d’Eppeville s’inscrit donc dans une continuité : faire renaître des sites industriels en leur donnant une nouvelle vocation durable. »

Jean-Marie DEBERT :
« C’est vrai, mais à cette échelle et avec autant de dimensions interconnectées, c’est une grande première pour nous. On ne fait pas juste de la reconversion foncière : on structure un pôle économique, énergétique et industriel sur nos propres terrains. Ce projet montre que nous sommes capables de tout faire : achat, déconstruction, développement et intégration de partenaires industriels. C’est une vitrine pour l’expertise d’Energipole. »

L’emploi local fait-il partie intégrante du projet ?

Françoise MACQ :
« Absolument. Dès les premières discussions avec les autorités, notre objectif a été clair : revitaliser l’économie locale. Même si tous les emplois créés ne seront pas directement chez nous, les chantiers – remblaiement des bassins, création d’une colline énergétique – généreront du travail. Ensuite, chaque industriel qui s’installera créera à son tour de l’emploi. C’est un cercle vertueux que nous voulons initier. »

Jean-Marie DEBERT :
« Notre ambition est de créer plus de 250 emplois à moyen terme. Chaque partenaire industriel que nous intégrerons devra s’inscrire dans une logique de contribution au territoire. Et nous allons continuer à embaucher en interne pour piloter les travaux, coordonner les projets et assurer le développement sur place. »

Comment voyez-vous la suite à court et moyen terme ?

Françoise MACQ :
« Le compromis de vente est signé, et c’est une avancée décisive. L’acte notarié devrait suivre très prochainement. Cela nous permettra de lancer les démarches d’autorisations administratives et d’approcher plus concrètement les prospects industriels. Dès la rentrée de septembre, nous entrerons dans une phase opérationnelle. Le travail de fond réalisé en amont ces quatre dernières années par Jean-Marie DEBERT porte aujourd’hui ses fruits. »

Jean-Marie DEBERT :
« C’est un aboutissement, mais aussi un point de départ. Nous allons entamer toutes les démarches réglementaires nécessaires, de l’urbanisme à la DREAL. Ce projet est déjà soutenu par les élus locaux, la préfecture, les services de l’État. Tout le monde est aligné. Maintenant, place à la mise en œuvre. »

Et pour vous, personnellement, que représente ce projet ?

Jean-Marie DEBERT :
« C’est une fierté immense. J’ai travaillé sur ce projet pendant quatre ans, j’ai cru à cette idée, même quand certains doutaient. Aujourd’hui, je suis convaincu que ce site sera un modèle, un cas d’école. Il va attirer des talents, des porteurs de projet, et offrir à la région une renaissance industrielle. Et surtout, cet aboutissement montre que cette folie de croire qu’on peut réussir là où d’autres ne vont pas, ça peut porter ses fruits. »

Un modèle à essaimer

Françoise MACQ :
« En résumé, le projet d’Eppeville incarne la vision d’Energipole : conjuguer réindustrialisation, transition énergétique et engagement territorial. Une belle illustration d’un avenir durable qui se construit, dès aujourd’hui, sur les traces du passé. »

Jean-Marie DEBERT :
« Ce que nous faisons ici peut être reproduit ailleurs. Nous sommes désormais prêts à répondre à d’autres appels pour revaloriser des friches industrielles. Et pas seulement comme prestataires : comme véritables partenaires de transformation. Energipole a changé d’échelle. »

Eppeville, c’est un projet ambitieux de reconversion industrielle du XXIe siècle.